Réf 183.3

Muséum national d’Histoire naturelle Paris

Août 2012

Réf 183.3 est une installation vidéo basée sur trois films vidéo HD issus de la captation d’un mapping vidéo réalisé sur un des cristaux géants de la galerie de minéralogie du Muséum national d’Histoire naturelle.

Les spectateurs entrent dans une grande pièce sombre. Sur trois de ses côtés sont projetées, sur des écrans en plexiglas semi-transparents, de manière synchronisée les captations vidéo du mapping réalisé in situ au Muséum national d’Histoire naturelle, sous trois angles différents.

Suspendus au plafond, les écrans tendent à disparaître dans la pénombre, donnant l’illusion d’un triptyque de pierres en lévitation.

 

 

 

Une pierre d’1,50 mètre de haut et de plus d’une tonne est habillée d’images vidéo, sur chacune de ses facettes. La transparence, la texture ainsi que la diffraction font en sorte que l’image se fonde dans le cristal jusqu’à quasiment disparaître et créer des formes tendant vers l’expressionnisme abstrait.

À la manière de James Turrell, qui, dans sa série Magnetron utilisait les télévisions comme source de lumière monochrome, l’image numérique fondue dans la pierre devient un moyen original et ironique de générer des formes colorées en mouvement.

« La profondeur et le mouvement », derrière la surface de la pierre, fait le lien entre l’abstrait et le figuratif, l’imaginaire et notre imagination.

Les 3 vidéos présentées sont le résultat de la captation du travail de mapping 3D réalisé in situ dans la galerie de minéralogie durant le printemps 2012.

Non sans une certaine ironie, la projection est faite d’un montage d’images de télévision, tournées lors des gigantesques démonstrations de "gymnastique de masse" organisée en Corée du Nord.

Sur la pelouse, dans des stades gigantesque, les habits de couleur et les accessoires des gymnastes et des danseurs dessinent des motifs géants lors de mouvements synchronisés. D’autres motifs sont reproduits par les pages de couleur des livres que tournent les enfants installés dans les gradins situés en face des spectateurs.

Faisant le pont entre le Pixel art et le land art, telle une gigantesque matrice de pixels humains, la pelouse et la tribune du stade de Pyongyang sont utilisées comme la métaphore de l’image numérique.